130 ans de savoir-faire en matière de vaccins

Une recherche de pointe: Janssen Vaccines à Berne

 

Aujourd’hui comme il y a 130 ans, des vaccins innovants sont développés à Berne. À l’époque, ces travaux se déroulaient à l’« Institut sérothérapique et vaccinal suisse » (ISVS); aujourd’hui, ils ont lieu chez Janssen Vaccines Berne, qui fait partie de la division pharmaceutique de Johnson & Johnson.

La recherche sur le vaccin contre Ebola: un travail de laboratoire de Janssen Vaccines à Berne.

Janssen Vaccines à Berne. Vue du ciel, l’enceinte de l’entreprise a une apparence plutôt hétéroclite: des immeubles de bureaux des années 50 alternent avec des entrepôts, dont ils sont séparés par des bâtiments industriels modernes, le tout au cœur de surfaces libres végétalisées. C’est le reflet architectural de la riche histoire d’une entreprise enracinée, aujourd’hui comme à l’époque, dans la production de vaccins innovants. Celle-ci se concentre surtout sur les phases de développement cliniques des vaccins antiviraux et antibactériens. Cela signifie qu’en étroite collaboration avec Janssen Vaccines aux Pays-Bas, le site de Berne cherche, bricole, teste et amène sur le marché de nouveaux produits. La production à grande échelle intervient plus tard dans d’autres sites du réseau. Le fruit sans doute le plus connu du travail des laboratoires des deux entreprises sœurs est le vaccin contre Ebola, auquel l’Agence européenne des médicaments (EMA) a accordé une autorisation de mise sur le marché le 1er juillet 2020. Et depuis janvier 2020, avant même l’état de choc provoqué par le confinement mondial, beaucoup de choses tournent, à Berne aussi, autour du développement d’un nouveau vaccin: celui contre la COVID-19.

Conditionné dans des flacons

 

Les plus de 300 employés de 22 pays qui travaillent sur le site de Berne ont relevé ce défi avec beaucoup d’énergie et d’enthousiasme. Avec leurs collègues de Leyde (NL) et des États-Unis, biologistes, biochimistes, virologues, pharmaciens, ingénieurs process, médecins, techniciens, laborantins et bien d’autres constituent le fer de lance de la recherche et du développement de J & J pour un vaccin candidat contre la COVID-19. Une fois de plus, ce projet apporte la preuve que la répartition des tâches entre les entreprises sœurs est un atout qui permet d’avancer rapidement: dès que la recherche génétique est achevée dans les laboratoires de Leyde, la substance de base peut être fabriquée simultanément à Leyde et à Berne, ce qui accroît la capacité de production. Le vaccin traité est alors conditionné à Berne dans des flacons dans des conditions totalement stériles en salle blanche. La production stérile à Berne du matériel destiné aux essais cliniques permet de travailler de manière flexible et indépendante au sein du conglomérat Janssen.

« Il y a beaucoup à faire: les patients attendent! »

Paul Janssen (1926 – 2003), physicien et fondateur de l’entreprise.

L’accent mis sur le vaccin contre le coronavirus depuis le mois de janvier fédère les énergies, mais n’empêche pas le travail sur les projets antérieurs de se poursuivre. Par exemple sur un vaccin contre une sélection pertinente de souches bactériennes d’E.-coli, qui présentent de plus en plus des résistances aux antibiotiques. À l’issue d’interventions chirurgicales, celles-ci peuvent souvent provoquer des infections graves, et difficiles voire impossibles à soigner par des antibiotiques. Ainsi, pour la seule année 2018 en Suisse, plus de 20% des infections à l’E.-coli présentaient une multirésistance contre les antibiotiques; l’an dernier, plus de 25 000 personnes sont mortes dans les pays de l’UE des suites d’une infection grave provoquée par des E.-coli multirésistantes. Ce projet est particulièrement important pour Claudio Thomasin, Scentific Director, Janssen Vaccines Bern, qui déclare: « Quand le vaccin ExPEC (Extraintestinal Pathogenic Escherichia coli) sera lancé sur le marché, il pourra être administré à titre préventif aux patients surtout âgés et vulnérables, et contribuer à empêcher les évolutions graves des infections des voies uro-génitales ou des septicémies bactériennes. Des vies pourront ainsi être sauvées ».

Un rôle clé en oncologie

 

En oncologie aussi, les Bernois progressent vers le succès avec des virus optimisés grâce au génie génétique. La fabrication de vecteurs de lentivirus (LVV), qui jouent un rôle clé dans la thérapie moderne des leucémies, est déjà bien avancée. Tout comme les adénovirus utilisés contre Ebola ou justement le vaccin contre le coronavirus, ces lentivirus peuvent servir de « taxis génétiques ». Ils agissent en combinaison avec des cellules immunitaires isolées, les cellules T, des patients atteints par une leucémie. Le vecteur du lentivirus manipule ces cellules T afin qu’elles finissent par reconnaître et par détruire de façon ciblée les cellules cancéreuses. Cette approche thérapeutique prometteuse permet même de guérir dès aujourd’hui certains types de leucémies. La thérapie dite CAR-T (chimeric antigen receptor) peut donc réellement sauver des vies. Pour Claudio Thomasin, ce concept ouvre des perspectives de traitement radicalement nouvelles: « Cette nouvelle approche thérapeutique aide les patients que les anciens produits thérapeutiques standard ne pouvaient pas aider ou seulement de manière insuffisante ».

 

Parallèlement, les sites de Leyde et de Berne collaborent sur d’autres projets en plateforme, tels que le développement de nouveaux vaccins viraux contre le VIH, Zika et le VRS. En effet, le fondateur de Janssen Pharmaceuticals, le Dr. Paul Janssen (1926–2003), et le Dr. Paul Stoffels (Chief Scientific Officer; Vice-président du Conseil exécutif de J & J) avaient déjà reconnu dans les années 80 avec l’apparition du VIH en Afrique l’importance des vaccins comme instrument de lutte contre les maladies infectieuses. Cela fait 30 ans que le Dr. Stoffels se bat pour obtenir un vaccin contre le VIH, et le chemin qui reste à parcourir est encore long, mais jamais le but n’a été aussi proche qu’il ne l’est aujourd’hui. Cela s’explique notamment par la plateforme technologique AdVac® que Janssen 2011 a pu reprendre et perfectionner dans le cadre de l’achat de la start-up néerlandaise Crucell et de ses sites à Leyde et à Berne.

Ces dernières années, la recherche et le développement à Berne, avec le concours des entreprises partenaires aux Pays-Bas et aux États-Unis, ont progressé à pas de géants. Le site de Berne de Janssen Vaccines joue aujourd’hui un rôle stratégique au sein du groupe. Comme le déclare Dirk Redlich, responsable du développement technique des vaccins de Janssen Vaccines: « C’est le couteau suisse de notre division des vaccins », non seulement dans l’optique de la recherche et du développement de nouveaux vaccins, mais aussi sur le plan de la fabrication commerciale du vaccin contre Ebola, autorisé par l’Agence européenne des médicaments (EMA) le 1er juillet 2020, et sur celui de la fabrication des vecteurs de lentivirus. La direction de l’entreprise est fière de ce qui a pu être réalisé jusqu’ici. Ces résultats montrent en effet, comme le résume Dirk Redlich, que « les investissements et les années de planification, le développement de la plateforme et l’optimisation des processus pour des vaccins d’un type nouveau et d’autres virus vectoriels se sont révélés payants ». Pour l’avenir, M. Redlich aspire à un pipeline de vaccins afin d’exploiter tout le potentiel de la plateforme technologique dont le développement est désormais arrivé à maturité.

Tout a commencé par une inoculation contre la variole

« Laissez-moi vous donner la recette de mon succès : Toute ma force n'est que persistance. »

Louis Pasteur (1822 – 1895), microbiologiste et chimiste français.

« Je souhaite que dans la guerre contre les ennemis les plus petits mais les plus dangereux de notre humanité, une nation surpasse toujours l'autre. »

Robert Koch (1843 – 1910), médecin et microbiologiste allemand.

Les archives de l’Institut sérothérapique et vaccinal suisse (ISVS) contiennent quelques trésors

Le 1er juillet 2020, Johnson & Johnson a eu toutes les raisons de se réjouir, bien que cela soit passé pratiquement inaperçu du grand public: l’Agence européenne des médicaments (EMA) a accordé l’autorisation de mise sur le marché de son vaccin contre Ebola. Janssen, la division pharmaceutique du groupe, a ainsi réussi à réaliser un élément du schéma vaccinal à deux doses, permettant d’éviter une nouvelle épidémie mortelle d’Ebola.

 

Des générations d’enfants vaccinés

 

Si la mise au point de ce vaccin a réussi en relativement peu de temps après la flambée de cette épidémie dévastatrice en Afrique en 2014, c’est dû au mérite de Janssen Vaccines à Berne. Car l’entreprise jadis suisse, rachetée par Johnson & Johnson en 2011 à la société néerlandaise Crucell, peut s’enorgueillir d’une histoire de 130 années jalonnée de nombreux succès. Des générations entières d’enfants suisses ont été immunisés avec des vaccins contre les oreillons, la rougeole et la rubéole venant de l’« Institut sérothérapique et vaccinal suisse »; tel était en effet le nom de l’entreprise avant qu’elle ne soit rebaptisée Berna Biotech. Presque tous les Suisses ont été vaccinés contre le tétanos ou l’influenza avec des vaccins venant de Berne. Désormais, ce succès se poursuit. Conjointement avec Janssen Biologics et Janssen Vaccines implantées dans la ville néerlandaise de Leyde, les Bernois s’emploient à fabriquer le plus rapidement possible un vaccin destiné à protéger contre la COVID-19, sur la base d’une plateforme technologique qui a déjà servi à fabriquer le vaccin contre Ebola et à mettre au point les vaccins candidats contre le VIH, le VRS et Zika.

 

La recherche, le développement et la diffusion des vaccins ont toujours constitué le cœur de métier de l’entreprise. L’histoire suisse de la fabrication de vaccins remonte à la fin du XIXe siècle. On est en 1883; dans toute l’Europe, des scientifiques reconnaissent le potentiel des vaccins contre les maladies infectieuses. Louis Pasteur a déjà développé des vaccins contre le choléra aviaire et l’anthrax; à Berlin, Robert Koch fait des recherches sur la tuberculose et le choléra. Encouragé par les succès de la vaccination déjà pratiquée contre la variole, Charles Haccius (1855 – 1933) crée à seulement vingt-huit ans dans sa ville natale de Lancy près de Genève l’«Institut Vaccinal Suisse», une entreprise de fabrication de vaccins. À peine lancée, celle-ci obtient déjà des contrats de la part des cantons de Berne, de Vaud, d’Argovie, de Genève, de Neuchâtel, de Fribourg, de Thurgovie, du Valais et de Soleure, qui lui garantissent l’écoulement de son vaccin contre la variole. Celui-ci, appelé couramment le « vaccin de Lancy », restera dans le portefeuille de produits pendant près de 100 ans. En dernier lieu, il sera utilisé par l’OMS à partir de 1967 pour des campagnes mondiales de vaccination contre la variole, et ne deviendra obsolète que lorsque cette maladie infectieuse sera déclarée éradiquée en 1980.

1883: naissance de l’« Institut Vaccinal Suisse »

 

Douze ans plus tard, en 1895, le Professeur Ernst Tavel (1858 – 1912), médecin à l’Université de Berne, se consacre à la sérothérapie aux antitoxines contre la diphtérie. Celle-ci a été développée peu de temps auparavant, surtout par Emil von Behring (1854 – 1917). La même année, le Professeur Tavel, en liaison avec les entrepreneurs Albert Vogt (1858 – 1935) et Johann Friedrich Häfliger (1834 – 1911), fonde à Berne la société « Haefliger & Cie., société en commandite pour la fabrication de produits de bactériothérapie ». Haefliger & Cie. est la première entreprise suisse à fabriquer le sérum antitoxine contre la diphtérie, première thérapie efficace contre cette maladie infectieuse, avant tout dangereuse pour les enfants.

Les temps de rupture pour les fabricants de vaccins

 

À peine trois ans plus tard, en 1898, les deux entreprises fusionnent pour créer l’« Institut sérothérapique et vaccinal suisse » (ISVS) dont le siège est à Berne. À partir de 1939, l’ISVS fait enregistrer la marque verbale « Berna » sous laquelle les produits seront dorénavant vendus. La compétence première de l’entreprise demeure la production du vaccin contre la variole et de sérums antitoxines, notamment contre la diphtérie et le tétanos; s’y ajouteront plus tard d’autres vaccins tels que ceux contre le choléra, la poliomyélite, le typhus, la méningite et l’influenza, ainsi que divers médicaments et produits de diagnostic, de médecine dentaire et de médecine vétérinaire.

Les fondateurs de l’« Institut sérothérapique et vaccinal suisse » (ISVS).

Johann Friedrich Häfliger

1834 – 1911

Albert Vogt

1858 – 1935

Prof. Ernst Tavel

1858 – 1912

L’histoire d’un succès: le vaccin Berna contre la poliomyélite.

Le premier vaccin oral

 

Avec une détermination inflexible et en s’appuyant sur les constats scientifiques de la recherche et du développement internationaux, l’entreprise fabrique de nouveaux produits: entre 1951 et 1961 apparaissent des vaccins contre la tuberculose, les infections à staphylocoques ainsi qu’une préparation combinée destinée à protéger contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite. Ils sont suivis en 1961 par la première vaccination orale contre la poliomyélite.

Une vaccination spectaculaire contre le typhus

 

De manière spectaculaire, l’ISVS se fait connaître au-delà des frontières suisses en 1975 avec une nouvelle approche de la vaccination contre le typhus, qui aboutit au développement du vaccin oral contre le typhus, le Vivotif, mis sur le marché en 1980 et toujours disponible aujourd’hui. Et les vaccins combinés trivalents, contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, aident des générations d’enfants suisses à grandir en bonne santé. L’entreprise franchit avec succès un nouveau palier en 1994 avec l’Epaxal, un vaccin contre l’hépatite A. À partir de 1997, l’Inflexal V, un vaccin contre l’influenza saisonnier, immunise de nombreux Suisses contre la grippe.

 

Déchiffrage du code génétique

 

En 2001, l’ISVS est rebaptisé Berna Biotech. Des découvertes scientifiques révolutionnaires ouvrent de nouvelles approches pour les vaccins. Berna est ensuite rachetée en 2006 par l’entreprise néerlandaise de biotech Crucell. Entre l’achat par Crucell et la revente à Janssen, division pharmaceutique de Johnson & Johnson, les scientifiques de Crucell mettent au point la plateforme de génie génétique AdVac® pour le développement de vaccins modernes. Après la vente à Janssen en 2011, cette plateforme sera perfectionnée et amenée à maturité à l’intérieur du groupe Janssen en collaboration avec les laboratoires biotechnologiques de Janssen Biologics dans la ville néerlandaise de Leyde. Désormais, sous le nom de Janssen Vaccines SA, cette entreprise aux racines suisses écrit de nouveau l’histoire, d’abord avec le vaccin contre Ebola, mais aussi très bientôt, car tel est son objectif déclaré, avec un vaccin contre la COVID-19.

La vaccination: une révolution médicale

« Je ne m’étonne pas que les hommes ne me soient pas reconnaissants; mais je m’étonne qu’ils ne soient pas reconnaissants à Dieu d’avoir fait de moi son instrument. »

Edward Jenner (1749 – 1823), médecin de campagne et chercheur anglais.

La connaissance de l’existence d’agents pathogènes invisibles à l’œil nu et responsables de maladies est relativement récente. Ce n’est qu’à partir de la fin du XVIIIe siècle que leur trace est peu à peu découverte. Au début de l’histoire de la vaccination, on trouve essentiellement deux hommes: le Britannique Edward Jenner (1749 – 1823) et le Français Louis Pasteur (1822 – 1895). Ce sont eux qui découvrent que l’organisme humain développe une défense immunitaire après avoir été en contact une première fois avec un agent pathogène, ce qui lui permet de ne plus contracter la maladie par la suite.

 

Inoculation de la variole de la vache

 

En 1796, le médecin de campagne Edward Jenner inocule à James Phipps la variole de la vache, ce qui immunise cet enfant de huit ans contre la « véritable » variole, bien plus dangereuse. Toutefois, sa méthode fonctionne de façon empirique et sans explication théorique de l’origine du « poison » qui provoque la maladie. L’explication viendra 80 ans plus tard du chimiste Louis Pasteur, qui découvre que les maladies sont déclenchées par des microorganismes. S’appuyant sur les connaissances de Jenner, il développe en 1879 les premiers vaccins contre le choléra des poules et l’anthrax avec des agents pathogènes atténués. Mais ce n’est qu’en 1885 qu’il enregistre un succès public retentissant en vaccinant contre la plus mortelle de toutes les maladies virales, la rage.

L’Illustration hebdomadaire de Harper de 1885 montre Louis Pasteur qui initie un médecin à la technique de la vaccination.

Louis Pasteur avec Joseph Meister, premier homme à avoir été vacciné contre la rage en 1885.

Au XIXe siècle, les succès de ces observations poussent des dizaines de médecins, biologistes et chimistes ambitieux à se consacrer à la recherche sur les vaccins en laboratoire. Citons surtout le cas du médecin allemand Robert Koch (1843 – 1910), qui découvre à Berlin vers 1882 l’agent pathogène de la tuberculose et en 1884 la bactérie qui provoque le choléra. Par la suite, ses élèves Emil von Behring (1854 – 1917), Paul Ehrlich (1854 – 1915), Kitasato Shibasaburō (1853 – 1931) et Erich Wernicke (1859 – 1928) inscriront à leur tour leur nom dans l’histoire en développant des méthodes d’immunisation basées sur un sérum. Mais ils ne comprennent toujours pas qu’il existe d’autres agents pathogènes que les bactéries assez grosses que l’on pouvait déjà voir au microscope au XIXe siècle: les virus, qui sont considérablement plus petits. De nombreux vaccins voient le jour alors que la science ne comprend toujours pas à 100% le mode de fonctionnement des bactéries et des virus.

 

Programmes de vaccination des gouvernements

 

À partir de la fin du XIXe siècle, des entreprises pharmaceutiques développent à grande échelle des vaccins contre diverses maladies infectieuses. Et les gouvernements du monde entier lancent de vastes programmes de vaccination de la population; c’est ainsi le cas aux États-Unis contre le typhus en 1914. C’est finalement le virologue américain John F. Enders (1897 – 1985) qui sera l’auteur d’une méthode permettant d’endiguer efficacement des maladies infectieuses provoquées également par des virus, telles que la poliomyélite, la rougeole et les oreillons. Cela lui vaut le prix Nobel de physiologie ou de médecine en 1954.

 

Les découvertes se succèdent alors coup sur coup: ainsi, des vaccins contre l’hépatite voient le jour dans les années 60. En 1971, la vaccination combinée contre les trois maladies infantiles courantes que sont la rougeole, la rubéole et les oreillons arrive sur le marché; elle est toujours pratiquée couramment de nos jours. Les effets positifs des vaccinations de masse sont si flagrants que, depuis 1967, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’engage en faveur de programmes de vaccination internationaux. Cela fait reculer de nombreuses maladies telles que la poliomyélite, qui n’existe plus aujourd’hui qu’en Afghanistan et au Pakistan. La maladie sur laquelle Edward Jenner avait commencé ses essais de vaccination empiriques, la variole, est quant à elle éradiquée: le dernier cas enregistré s’est produit en Somalie en 1977. En revanche, les virus restent toujours un fléau pour l’être humain, comme en témoigne le coronavirus, même si la science en a désormais analysé jusqu’aux constituants génétiques et a accumulé de vastes connaissances sur leur fonctionnement.

Le prochain chapitre

 

La voie menant au vaccin contre le coronavirus

 

Nous sommes tous concernés. Le vaccin est enfin là, après une course qui a commencé début janvier 2020. Au terme d’un effort herculéen, Johnson & Johnson touche enfin au but.

 

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© Johnson & Johnson AG 2022 Dernière modification le 22.06.2022